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Les transports sanitaires

PRINCIPALES CONTRAINTES ET CONSEQUENCES PRATIQUES

 

par Hemou P. , Tounou F. , Bodjona M. , Aholu A. , Eho S. , Kutoati S , Raffin H. , Borne M

 

PREMIER CONGRES DE LA CONFEDERATION OUEST
AFRICAINE DES SOCIETES D’ANESTHESIE (FIRST ORDINARY MEETING OF WEST AFRICAN CONFEDERATION SOCITIES OF ANAESTHESIA) Cotonou, 3, 4 et 5 Septembre 2008

 


 

DÉFINITION

 

Le transport sanitaire (T8) ou Evacuation sanitaire (EVA8AN) est le déplacement d’une victime (malade, blessé) du lieu de sa prise en charge initiale a une formation sanitaire pour une prise en charge appropriée à visée diagnostique, de soins ou de prévention, en raison de l’insuffisance de soins sur place mais aussi parfois pour des raisons de convenance personnelle.

D’où la nécessité de mettre en balance le niveau de technicité médicale locale et le risque encouru durant le transport et au niveau de la structure d’accueil : le rapport bénéfice/ risque doit être positif (ne pas aggraver l’état de la victime).

 


 

RATIONNEL

 

Inadéquation entre importance des besoins, des situations à risque et faiblesse des moyens/ structures de prise en charge, de nombreux problèmes posés par les Transortss sanitaires (CONSTAT)

  • Médicaux
  • Logistiques, Réseaux routiers et de communication
  • Financiers
  • Pédagogiques

 

CONSTAT

 

Pour 100 000 habitants :

  • 12 à 15 MAR Médecins AnesthésistesRéanimateurs selon les standards internationaux (Europe, USA)
  • 0,12 en Afrique Francophone Subsahalienne
  • 1 ,5 au Maghreb

M. BENNAMAR : Pour une formation de qualité en Afrique francophone, CARAF 2003, 27-43}

 

Rapport OMS 2006 : déséquilibres dans la gamme de compétences et la répartition du personnel

 

  Amériques Afrique
Charge de morbidité totale 0.1 0.24
Personnel sanitaire mondial 0.31 3% ou moins
Dépenses de Santé 50% ou plus Moins de 1%

 

Espérance de vie

  • 45 à 55 ans 50 ans en Afrique
  • 75 à 85 ans dans les pays développés
  • Morbi-mortalité maternelle et infantile
  • Véritable problème de Santé Publique : Transports sanitaires, maillon incontournable de la prise en charge des urgences ;une des priorités de toute planification sanitaire et un des principaux objectifs pédagogiques de la cimuvisa .

 

HISTORIQUE

 

  • Antiquité : Cavaliers romains Vlème siècle.
  • Campagnes napoléoniennes, évacuation blessés par brancardage à bras, puis à roues.
  • 1914 et conflits suivants : évacuations par moyens routiers (ambulances), voie ferrée,voie fluviale ( navires-hôpitaux).

 

Entre-deux guerre :

  • 1924 Médecin commandant Cot=>Sapeurs-Pompiers ; Aviation sanitaire (guerre d’Espagne)
  • 1945 : automobiles (VAS), train, avion sanitaire Goéland, DC3(capacité 20 blessés) ; voie maritime (Algérie).
  • 1963:transport médicalisé civile par SAMU en France
  • Développement des SAMU en Afrique :
  • Abidjan (rôle des sapeurs pompiers ++), Tunisie, Benin etc ….
  • Développement des sociétés d’assurance médicales privées 1963
  • Cas clinique obstétrical illustrant la problématique en milieu rural africain
  • Évaluation risque/coût, rapport bénéfice/risque en l’absence de sécurité sociale.

 

CLASSIFICATION

 

Selon degré d’urgence :

  • E. urgente
  • E. différée

Selon le nombre de victimes à transporter

  • E. individuelle
  • E. collective

Selon critère opérationnel

  • E. primaire
  • E. secondaire
  • Primo-secondaire

Selon critère logistique

  • Voie terrestre
  • Voie ferroviaire
  • Voie aérienne
  • Voie maritime

 


 

CIRCONSTANCES D’UTILISATION

 

  • Moyens sur place saturés ou insuffisants (Le constat)
  • Infrastructures sanitaires (Carte Sanitaire)
  • Réseau routier ou ferroviaire : mauvais état, vétuste, effondrement de ponts (pluies diluviennes récentes dans la sous-région)
  • Problèmes logistiques et de communication => intérêt d’un vecteur aérien (Ex Tsunami 2004)

 

PRINCIPALES CONTRAINTES


Médicales :

 

Communes à tous les types de transport

  • Pronostic vital en jeu (ex conséquences Hémodynamiques liées aux accélérations ou décélérations brutales)
  • Infections : du sepsis au choc infectieux
  • Nuisances environnementales, sonores (klaxon) ou liées aux vibrations(hélicoptère), mal des transports, secousses (qualité des routes)
  • Hygiéniques (véhicules, personnel et patient) ex : mesures spécifiques contre les AES)=< hygiène alimentaire, vaccinations et conseils aux voyageurs
  • Opérationnelles et communications : établir modes de régulation en fonction des spécificités locales (capitales et grandes villes, paramédicaux ?)
  • Financières du translort et de grise en char e à l’étrangm : (tableau tarifs hospitalisation AP-H=)
  • Sociales et juridiques ( problèmes de couverture sociale) : Assistante sociale +++

Spécifiques au TAM (l’hypobarie d’altitude) :

  • Loi de Mariotte : PV= cte
  • Hypoxie d’altitude en fonction du terrain (cardiaque, insuffisant respiratoire, drépanocytaire
  • Risques barotraumatiques : cavités closes (tympan, pneumothorax etc … )
  • MTE (nombreux cas de phlébites voire d’EP décrits pour durées de vol sup à 6h) :intérêt de mesures préventives, physiques ou pharmacologiques.

 

ASPECTS ORGANISATION ET OPÉRATIONNEL
 

Équipements :

 

  • Structures sanitaires (départ et accueil)
  • Véhicules de transport sanitaire
  • Non médicalisés
  • Médicalisés (ex ambulance de réanimation adulte ou pédiatrique).
  • Médicaments et matériel (lots prêt à l’emploi)
  • Bouteille à oxygène => calculs selon B. Mariotte
  • Matériel complémentaire :
  • Matériel d’immobilisation : matelas coquille, barquette,
  • Attic d’hélitruillage ; intérêt sanglage solide du patient et du matériel
  • Sang, couvertures de survie, couveuse, boite de petite chirurgie,
  • Matériel de diagnostic médical embarqué
  • Matériel de surveillance multiparamétrique.
  • Problèmes électriques et d’autonomie des appareils.
  • Contraintes spécifiques des transports aériens médicalisés (TAM) ; volumes, robustesse

 

RÉALISATION PRATIQUE D’UNE EVASAN

 

Préparation-Régulation :

  • Régulation=chainon incontournable des aspect organisationnel et opérationnels
  • Demandeur (médecin ou service)
  • Médecin régulateur :
  • Aspect logistique, médical
  • Désigne la structure d’accueil, l’équipe de TS, le moyen du TS

Justification ? Faisabilité ? Délai de réalisation ?

 

Le receveur :

 

Continuité des soins dans la structure d’aval, patient correctement stabilisé

 

L’équipe de convoyage :

 

  • Ressources humaine qualifiées : mise en condition, surveillance et soins durant le TS
  • Le régulateur aéro-médical
  • Les différents composants de la trousse d’urgence et des gestes de survie
  • La mise en condition
  • Evasan indviduelle SMUR, Hélicoptère
  • Evasan collective : vol sanitaire appareil type Morphée
  • Importance du triage et du ramassage

 

Principales pathologie concernées :

 

  • Traumatologie, infection, cardiovasculaire(AVC), obstétricale
  • Aspects logistiques et de communication
  • Poste de secours (ramassage)
  • Poste de triage
  • Centre de regroupement pour évacuation

REALISATION PRATIQUE D’UNE EVASAN


 

CONSÉQUENCES PRATIQUES

 

  • Mesures préventives (prévisions, information)
  • Formation transversale :
    • Éducation du public et des bénéficiaires de soins
    • Acteurs de la Médecine d’Urgence :
      • Non médecins : secouristes de base (taxi, ambulanciers, paramédicaux, médicotechniques etc.)
      • Médecins : Diplôme Inter-Universitaire des Transports sanitaires

Formation transversale

 


 

CONCLUSION

 

Formations diplômantes des acteurs de la médecine d’Urgence types :

  • Certificat d’Aptitude aux transports sanitaires pour les Ambulanciers
  • Diplôme inter universitaire des Transports et Évacuations Sanitaires pour le personnel médical et médico-technique
  • Renforcement des capacités de prise en charge sur place
  • Importance de l’assurance maladie
  • Éducation/information du public
 
Dernière modification : 30/06/2015